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La première application de la craniologie à l’étude des races humaines a été faite par le naturaliste Daubenton· Après lui vinrent Camper, Blumenbach et Sœmmering. Nous parlerons tout d’abord du procédé de Blumenbach, conservé dans la science sous le nom de méthode de la norma verticalis.

Pour étudier les crânes suivant cette méthode fort ingénieuse, on les range à ses pieds sur une suface plane et horizontale, en les faisant reposer sur la mâchoire inférieure, de manière que les arcades zigomatiques se trouvent sur une même ligne. En les regardant de haut en bas, on considère successivement la longueur de la voûte crânienne, sa largeur ou son étroitesse relative, la saillie du front, enfin la forme générale de la boîte osseuse. Selon que les os malaires dépassent plus ou moins la ligne verticale prolongée du bord latéral du crâne au plan de la base, l’anthropologiste classe ce crâne parmi les races noires ou dans les races jaunes ou blanches. On a nommé plus tard cryptoziges les crânes dont les arcades zigomatiques, considérées d’après cette méthode, sont cachées par la projection relative des tempes et phénoziges, ceux dont ces arcades sont visibles dans les mêmes conditions. Il est inutile de mentionner toutes les discussions qui ont eu lieu pour la fixation du plan dans lequel le crâne se trouve réellement placé sur sa base.

« Cet aspect de la tête, qu’on me permettra de nommer norma verticalis, dit le grand naturaliste de Gœttingue, permet de saisir d’ensemble et nettement les principaux traits caractéristiques des crânes des différentes races, tant ceux qui dépendent de la direction des mâchoires et de celle des os malaires, que ceux qui ressortent de la largeur ou de l’étroitesse de la voûte crânienne, de l’aplatissement ou de la saillie du front. »

En comparant, suivant cette méthode, des têtes éthio-