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celui du blanc. Cette dimension coïnciderait avec une longueur excessive du canal utérin chez la femme éthiopienne. L’un et l’autre phénomène aurait pour cause la conformation du bassin dans la race noire.

« Or, il résulte de cette disposition physique, dit Serres, que l’union de l’homme caucasique avec la femme éthiopienne est facile, sans nul inconvénient pour cette dernière. Il n’en est pas de même de l’Éthiopien avec la femme caucasique ; la femme souffre dans cet acte, le col de l’utérus est pressé contre le sacrum, de sorte que l’acte de la reproduction n’est pas seulement douloureux, il est le plus souvent infécond[1]. »

Sans contester l’autorité du savant médecin qui a écrit les Principes d’embryogénie, etc., ouvrage fort remarquable, il suffit d’avoir fait quelques études de physiologie embryogénique pour sentir l’insuffisance des motifs qu’il présente comme pouvant amener l’infécondité en question. On pourrait se servir de ses propres principes pour rétablir la vraie importance des faits qu’il interprète ici avec tant de fantaisie.

Broca avait dû s’en convaincre tout le premier ; mais il en tire pourtant un argument, en déclarant que le caractère anatomique sur lequel est basée la curieuse explication est exact. M. Topinard contredit cependant l’exactitude d’un tel cas. « Le pénis du nègre est plus long et plus volumineux dans l’état de flaccidité que celui du blanc, dit-il ; dans l’état d’érection, c’est le contraire[2]. »

Cette contradiction signale bien la vérité, laquelle garde le juste milieu.

En réalité, il n’y a rien de régulier dans l’une ou dans l’autre assertion. Les différences d’organisation que l’on

  1. Cité par Broca, Mémoires d’anthr., t. III, p. 521.
  2. Topinard, loco citato, p. 373.