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bonne conclusion. Mais le fameux polygéniste a oublié de se demander la chose principale. Tous les enfants issus d’une même race, parmi les Anglais, les Français ou les Allemands, sont-ils toujours égaux à leurs parents maternels et paternels en longévité, en vigueur, en santé et en intelligence ? A-t-on même jamais comparé, en France ou ailleurs, les résultats que réclamait le savant professeur, comme le caractère sine quâ non de la communauté d’espèce entre les races humaines ?

Si nous voulons nous rapporter aux seules études spéciales et sérieuses qui aient été faites dans ce sens, en consultant le savant ouvrage de M. Paul Jacoby sur La Sélection, nous constaterons un fait bien saisissant et qui retire toute valeur aux exigences de Broca. C’est que toutes les grandes qualités acquises par les parents à un degré excessif, sont un gage sûr d’appauvrissement pour l’héritage physiologique qu’ils laissent à leur progéniture. Cette pauvreté qui se manifeste surtout par un manque d’équilibre organique, est cause que ceux des enfants qui continueraient à être aussi intelligents que leurs parents, auraient une santé moins bonne et vivraient moins longtemps ! C’est aussi l’opinion de M. Ribot et de tous ceux qui ont étudié la question si complexe de l’hérédité et de la sélection.

Mais il vaut mieux aborder une fois les assertions que nous voulons réfuter.

« L’union du nègre et de la blanche, dit notre anthropologiste, est très souvent stérile, tandis que l’union du blanc et de la négresse est parfaitement féconde. » Sur quoi est appuyée cette affirmation qui vient à merveille établir une analogie entre les noirs et les blancs, d’une part, les chèvres et les moutons, d’une autre ? Nous allons le voir.

Un des caractères particuliers de l’Éthiopien, d’après Serres, réside dans la longueur de son pénis comparé à