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demande de suivre votre ligne de conduite de 1892 et de condamner sans merci, sans phrases, et sans avis ceux qui vous attaquent comme « La Bêche » l’a fait.

On prétendra peut-être que cette publication est uniquement dirigée contre les évêques Irlandais des États-Unis. Illusion ! Sans être dans les secrets de ceux qui ont inspiré l’auteur de cette œuvre magistrale, je sais qu’elle s’applique aussi bien au clergé de la P. de Q. qu’à celui des États-Unis.

Celui qui nierait que les abus signalés par « La Bêche » n’existent pas chez nous serait un ignorant ou un fanatique aveuglé par le préjugé. Malheureusement, grâce à notre éducation boiteuse, l’hypocrisie règne en maîtresse souveraine dans notre belle province. C’est le vice dominant, le péché capital de la race. Et comment voulez-vous qu’il en soit autrement, aussi longtemps que nous serons pétris comme une pâte molle ?

Ça marche tout de même, et la publication de « La Bêche » en est la preuve.

On n’a pas osé la condamner comme le « Canada-Revue » et l’« Écho des Deux-Montagnes », parce que l’on craint des représailles.

À cette époque, j’étais déjà à moitié usé par une période de vingt-cinq années de travail de nuit dans des ateliers surchauffés à une température de 85 à 90 degrés, sans compter la responsabilité de conduire des hommes peu commodes à mener. J’ai réussi, malgré tout, à continuer la lutte jusqu’en 1901. Alors, les influences sont devenues trop fortes, et j’ai été forcé de sombrer une deuxième fois, non pas abattu, mais trop faible financièrement pour combattre l’occultisme.

Langlois était jeune, ardent à la lutte ;