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Les abus d’autorité, l’accumulation des richesses, l’amour du bien-être, la condamnation pendant des années des hommes les plus honnêtes, le défaut de surveillance des jeunes prêtres, l’imprudence avec laquelle on les met en contact journalier avec les femmes, l’acharnement avec lequel on se cramponne à des privilèges et à des exemptions de taxes et de redevances que tout bon citoyen devrait payer, tout cela devrait produire, dans l’ordre religieux, politique et social, tout ce que nous voyons.

Ces idées jetées à la hâte sur le papier, demanderont des développements ; ce sera pour une autre fois.

En attendant, que les têtes sages réfléchissent et avisent.

UN AMI DU CLERGÉ.


Ces manuscrits constituent avec mes dettes, le seul héritage que j’ai à laisser. Ils moisiront jusqu’à ma mort, mais, dans l’intervalle, personne ne connaîtra les noms des signataires.


En 1892, la direction du « Canada-Revue » déléguait auprès de Mgr Fabre trois hommes aussi éminents que respectables : MM. Louis Fréchette, Calixte LeBeuf et Arthur Globensky, pour lui demander des explications. La seule réponse qu’ils ont pu obtenir a été celle-ci : « Soumettez-vous ! » Mais à qui et à quoi ? « Soumettez-vous ! »

Et cependant, M. Calixte LeBeuf aurait dû s’attendre au moins à la reconnaissance de l’Archevêque, vu qu’il avait été son confident et avait réglé des causes épineuses pour l’institution.


Je ne suis pas très éloigné de croire, Monseigneur, que, dans votre for intérieur, vous n’êtes pas très fâché des charges de Charlebois, car, en fin de compte,