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Fig. 214. — Canot à vapeur de M. Abel Pifre.


De plus, la vapeur d’échappement du petit cylindre, étant en contact, à travers le dos du tiroir, avec la vapeur d’admission, elle se réchauffe, et agit, par suite, beaucoup mieux dans le grand cylindre.

Le changement de marche s’opère au moyen de deux paires d’excentriques FF et d’une coulisse de Stephenson J. Le palier de butée, P, de l’arbre moteur, fait partie du bâti de l’appareil.

Une autre particularité de cette machine consiste dans son condenseur à surface, qui se compose simplement d’un tube placé à l’extérieur de la coque, le long de la quille, et qui, par suite, reçoit le maximum de refroidissement. On obtient, par ce système, un excellent vide.

Les pompes à air et alimentaires ont reçu des dispositions spéciales de clapets, qui leur permettent de marcher à 4 et 500 tours d’une façon très satisfaisante.

Les canots Simpson et Denison ont une chaudière tubulaire verticale, très soigneusement étudiée, mais à laquelle on fait le reproche d’avoir des tubes trop minces ; ce qui empêcherait de forcer le feu, si besoin était.

La coque de ces canots est ordinairement en acajou, avec dernier bordage supérieur, ou préceinte, en bois de teck. Les quilles, étrave et étambot sont en chêne, les membrures en acacia. Tout l’ascastillage intérieur est en acajou.

Dans le Petit-Edmond (fig. 214), M. Abel Pifre s’est attaché à créer un type d’embarcation de rivière qui permette au premier venu de se livrer au yachting à vapeur, sans le secours d’un mécanicien. Il lui a suffi, pour cela, d’adapter à un canot le