Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/190

Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 174. — La Normandie, grand salon salle à manger (Côté du buffet).


ments les plus récents que nous avons fait connaître.

En 1883, pour lutter contre les Crack ships des Compagnies anglaises, la Compagnie transatlantique fit construire la Normandie, et c’est avec ce paquebot que furent inaugurées les grandes vitesses dans la marine commerciale française.

La Normandie a été construite dans les chantiers de Barrow in-Furness (Comté de Lancastre). C’est un beau navire en fer, qui mesure 140 mètres de longueur, 15m,20 de large et 11m,40 de creux.

Le tirant moyen d’eau en charge est de 7m,50. Le tonnage est de 10 050 tonneaux. La machine à vapeur, dont nous avons donné la description et les dessins dans un des chapitres précédents [1], a développé, aux essais, une force de 6 500 chevaux-vapeur, et la vitesse du navire est allée jusqu’à 16 nœuds, 6 dixièmes.

La Normandie peut embarquer 157 passagers de première classe, 68 de deuxième et 866 de troisième. L’installation est des plus confortables.

Nous donnons, dans la figure 173, la vue de la Normandie.

Cette immense carène, à l’avant effilé en lame de hache, est partagée, dans le sens vertical, en dix compartiments, par de solides cloisons de fer, dites cloisons étanches, parce qu’elles doivent, en cas de voie d’eau, circonscrire l’envahissement de l’eau. Suivant la hauteur, elle se divise en quatre étages : le pont supérieur et trois entreponts.

Les machines qui font mouvoir la Normandie sont, comme nous l’avons dit dans leur description technique, au nombre de trois, réalisant une force effective de 6 600

  1. Page 123, figure 117.