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Fig. 161. — Treuil à vapeur à tambour (Type vertical à engrenages).


levier L, à mouvement latéral articulé, permettant d’obtenir l’arrivée de vapeur, l’embrayage des frictions, la fermeture de la valve et enfin la descente, en s’appuyant sur le frein fixe.

Les arbres des tambours portent des poupées P, en fonte, qui servent à l’enroulement des cordages.

Nous ajouterons que dans des navires récemment construits, les treuils, et souvent les différents engins de manœuvre, sont actionnés par des appareils hydrauliques, c’est-à-dire fonctionnent par l’eau, sous pression. Nous citerons, comme exemple, l’installation faite à bord du Quetta. On supprime ainsi les trépidations, et les manœuvres sont plus rapides.


Parmi les appareils accessoires des navires, les plus importants sont incontestablement ceux qui servent à mouvoir le gouvernail. En effet, que deviendrait un navire désemparé de l’organe qui le dirige ? Il ne tarderait pas, sous l’action des vents et des courants, à être écarté de sa route, et il ne saurait résister à une tempête.

C’est pour ces raisons que les constructeurs se sont attachés à perfectionner les appareils qui font mouvoir le gouvernail, et à les multiplier à bord.

Un gouvernail est une surface plane, de dimensions et de forme variables, formée d’une charpente en fer forgé, recouverte par des tôles rivées, et susceptible de tourner, au moyen d’un arbre puissant, appelé mèche, autour de pivots, appelés mâles ou aiguillôts. Ces aiguillôts sont passés dans les femelots, venus de forge, avec l’étambot.

Le gouvernail est, comme chacun le sait, placé à l’arrière, et sa mèche pénètre dans le navire, par un presse-étoupe étanche. Pour le manœuvrer, on fixe sur la mèche un secteur en fer, qui reçoit deux chaînes bien tendues, appelées drosses. Les drosses courent à babord et à tribord, le long de la muraille, et viennent s’enrouler sur le tambour d’un treuil, qui se manœuvre par l’intermédiaire d’engrenages, au moyen d’une roue en bois, munie de poignées, sur laquelle agit le timonier. Lorsqu’on fait tourner le treuil, une des drosses s’enroule et l’autre se déroule. Il en résulte que le gouvernail est sollicité du côté de celle qui s’enroule. La longueur des drosses peut être quelconque,