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Fig. 52. — Moulage des acides gras en pains. Fig. 53. — Pressage à froid des acides gras, au moyen de la presse hydraulique verticale.


de l’acide sulfurique libre qui les imprègne. On les verse alors, à l’état de fusion, dans de petites caisses de fer-blanc, superposées dans un tel ordre, qu’il suffit de verser la matière fondue dans les caisses supérieures, pour qu’elle se répande, par cascades uniformes, dans les caisses placées inférieurement. Les acides gras se refroidissent dans ces sortes de moules et s’y concrètent en un gâteau solide.

La figure 52 représente l’ingénieuse disposition adoptée pour remplir les moules d’acides gras. Ce système est de l’invention de M. Binet.

Pour séparer l’acide stéarique solide de l’acide oléique, les gâteaux d’acides gras sont retirés du moule, après leur entier refroidissement, et on les soumet, à froid, à l’action de la presse, en les enveloppant dans des tissus de laine, les étageant les uns au-dessus des autres, et les séparant par des plaques de tôle. La plus grande partie de l’acide oléique s’écoule par cette pression à froid, exercée par une forte presse hydraulique.

La figure 53 représente le pressage à froid des acides gras. I est la tige du piston de la presse hydraulique, dont le canal et la pompe de compression sont établis dans une pièce séparée ; P, P, sont les sacs de laine contenant les acides gras, et qui forment trois étages séparés par des plaques de tôle. H, est la table, pourvue d’une rigole, par laquelle l’acide oléique s’écoule à mesure qu’il exsude de la matière comprimée. R, R, sont deux autres rigoles. L’acide oléique se rend, de ces rigoles, dans le bassin qui sert à le recueillir et qui est en contre-bas de la pièce.