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dessiccation enlève au bois la plupart de ses qualités. Ajoutons que leur prix de fabrication est relativement assez élevé.

Nous aurons occasion de revenir sur les tiges en bois, lorsque nous parlerons des travaux du puits de Passy.

En général, et pour les forages dont la profondeur dépasse 50 mètres, il est bon que le poids de la sonde aille en décroissant de bas en haut. La lourdeur à la partie inférieure est une qualité ; dans les portions élevées, ce serait un défaut. Les tiges doivent donc être plus fortes au fond du puits que dans le voisinage du sol.

Après ces considérations relatives aux tiges de sonde, nous arrivons à la description des deux classes d’instruments propres au percement des deux grandes catégories de terrains que nous avons établies : ce sont les outils rodeurs, et les outils percuteurs. Les premiers, destinés à manœuvrer dans les terrains tendres, agissent par rotation ; les seconds agissent par percussion, ou par choc, car ils opèrent dans des terrains résistants.

Parmi les outils rodeurs, nous signalerons les tarières, les langues américaines, les mèches anglaises, les alésoirs et les tire-bourre.

Les tarières sont employées pour le forage des argiles, des craies marneuses, etc., mais seulement à de petites profondeurs. Au delà d’une certaine limite, il vaut mieux se servir des instruments de percussion. On applique fréquemment les tarières pour aléser les trous de sonde, ainsi que pour remonter des débris et pêcher les fragments d’outils brisés.

C’est toujours à l’aide de la tarière que l’on commence un sondage dans les couches tendres.

La forme de la tarière varie selon la nature du terrain.

Fig. 341. Tarière à talon. Fig. 342. Tarière longue à talon.

Quand la tarière doit servir à rapporter les débris, en même temps qu’à creuser le sol, elle est pourvue d’un talon qui empêche les matières de retomber pendant l’ascension de l’instrument. C’est ce que représente la figure 341. A, est la partie filetée qui sert à visser l’outil aux tiges de sondage ; B, le talon de l’instrument ; C, le corps de la tarière.

La tarière, longue et toute droite que représente la figure 342 est destinée à agir dans les terrains argileux. Elle en sépare des fragments que les sondeurs appellent des carottes en raison de leur forme, et elle les remonte à la surface du sol, par simple adhérence de la motte de terre contre la cavité.