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Fig. 311. — Phare de Saïgon (Cochinchine).


sage. Quand les navires sont d’un fort tonnage, ils ne peuvent même entrer dans le port, qui n’a que 3 mètres de profondeur d’eau. Ils vont alors mouiller à l’Enfant perdu, et plus souvent, aujourd’hui, aux îles du Salut.

Depuis que la loi du 8 avril 1852 a placé dans les îles de la Guyane française la résidence des forçats transportés, et a fait de Cayenne, pour la France, ce que Botany-Bay est pour l’Angleterre, le port de cette dernière ville a pris une véritable importance, et le phare placé sur les rochers de l’Enfant perdu rend de grands services à la navigation. Le transit présente, en effet, une certaine activité dans ces parages, à raison des convois de condamnés qui sont évacués des bagnes de Toulon, de Brest et de Rochefort, dans les îles de la côte de la Guyane, si étrangement découpées, et qui se prêtent si bien à servir de vaste établissement pénitentiaire.

Le phare de l’Enfant perdu (fig. 312), consiste en pieux de fer qui sont munis de vis en fonte à leur partie inférieure, maintenus par des entre-toises et des croix de Saint-André, et surmontés, à une distance convenable du niveau de la mer, d’un plancher sur lequel s’établit le logement des gardiens. La lanterne couronne cet échafaudage.

Puisque nous parlons du phare de la côte de la Guyane française, nous dirons combien son édification fut difficile.