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Fig. 307. — Phare d’Eddystone enveloppé par les lames.


dus à l’initiative privée, et que les propriétaires frappaient de droits très-élevés tous les navires qui recevaient le bienfait de leur lumière. On commençait par acheter à beaux deniers comptants, de la Trinity-House, le privilége d’établir un phare sur un écueil quelconque, puis on réalisait de gros bénéfices en prélevant des droits sur tous les navires qui en approchaient.

Il vint un moment où la couronne éleva la prétention de s’arroger le privilége de la Trinity-House, privilége usurpé, disait-elle, et que la loi n’autorisait point. De là, résulta un procès, puis une transaction, d’après laquelle le droit d’élever des phares fut partagé entre la Trinity-House et la couronne.

Alors ce fut à qui obtiendrait du roi l’autorisation de bâtir un phare. Un ancien ministre d’État, lord Granville, écrivait cette note sur son journal : « Saisir le moment où le roi