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déterminé, à chauffer plus fort, pour augmenter la vitesse du courant. Or, le calcul et l’expérience montrent que la dépense en combustible s’accroît hors de proportion avec la vitesse communiquée à l’air.

Fig. 244. — Ventilation par appel.

Une section trop grande, et une vitesse trop faible, exposent aux courants descendants, qui se produisent très-facilement dans les cheminées larges et peu chaudes. On pourrait voir alors la ventilation diminuer, et même l’air vicié et chargé de fumée, rentrer dans les appartements et doubler l’infection.

Une vitesse convenable est celle qui ne varie qu’entre les limites de 1 mètre à 1m,25 par seconde. La section de la cheminée et la quantité de combustible à brûler, doivent être calculés d’après la hauteur qu’on peut donner au conduit et d’après le volume d’air à débiter. Nous renvoyons pour les formules mathématiques et leur discussion, aux ouvrages spéciaux de MM. Péclet et Grouvelle.

De même que, dans une ventilation bien entendue, la section de la cheminée et la vitesse de l’air ne peuvent varier qu’entre certaines limites ; de même aussi, la température communiquée à la colonne gazeuse, ne doit varier qu’entre les limites de 20 à 25 degrés comptés en excès sur la température extérieure.

Il faut mélanger l’air sorti du foyer et le reste de l’air à expulser, le plus uniformément et le plus rapidement possible. À cet effet, M. Grouvelle a imaginé une disposition très-simple, qu’il a appliquée à la grande cheminée ventilatrice de la prison Mazas. Cette disposition est représentée par la figure 245.

Fig. 245. — Cheminée ventilatrice de la prison Mazas.

Le foyer est placé dans un petit poêle A, et la fumée s’en échappe par un tuyau de fonte B, aboutissant à une couronne circu-