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Fig. 2. — Æneas le tacticien invente l’art des signaux phrasiques, 336 ans avant J.-C.


quantité d’eau. Chaque vase était percé sur un côté, d’un trou, d’égal diamètre pour tous. Un flotteur, composé d’un morceau de liége, nageait sur l’eau, et portait un bâton vertical, divisé en parties égales. Sur chacune des divisions du bâton, était inscrite une des phrases ou avis à transmettre. Chaque stationnaire porteur du vase d’airain, tenait de l’autre main une torche. Quand il s’agissait de transmettre à distance une des phrases ou avis inscrits sur la tige du flotteur, le premier stationnaire élevait sa torche pour éclairer le vase d’airain ; puis il débouchait le trou du vase, et faisait écouler la quantité d’eau nécessaire pour que la division de la tige portant l’ordre à transmettre se trouvât vis-à-vis du bord. Alors il baissait sa torche et arrêtait l’écoulement de l’eau. Le stationnaire suivant imitait la manœuvre du premier et laissait écouler la même quantité d’eau. Ainsi se transmettait, de poste en poste, l’avis inscrit sur un point particulier de la tige du flotteur.

Ce moyen était fort grossier. Il fallait que les hommes fussent nombreux, et placés à des distances bien courtes, pour pouvoir apercevoir et se transmettre, l’un à l’autre, la