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Fig. 12. — Expérience du télégraphe de Chappe faite le 12 juillet 1793, de Ménilmontant à Saint-Martin-du-Tertre, devant les commissaires de la Convention (page 31).


la même indifférence : je n’en persiste pas moins dans la ferme persuasion que ce serait un établissement de la plus grande utilité. Quoi qu’il en soit, si vous n’étiez pas là, je désespérerais entièrement du succès. Vous lèverez les obstacles qu’on fait tant redouter de la part du Comité des finances, si peu favorable à tout ce qui intéresse les sciences et les lettres ; enfin j’espère fortement en vous, et n’espère qu’en vous seul, etc. »

Et plus loin :

« Je vous remercie bien sincèrement des consolations que vous me donnez ; j’en ai réellement besoin. Quels hommes que ce Cambon et ce Monot ! J’admire le courage et le calme que vous opposez à leurs mauvaises raisons, à leurs sorties injurieuses contre votre Comité. Les sciences ne pourront jamais acquitter les services que vous leur rendez. Je vous prie d’être bien persuadé que ma reconnaissance pour vous ne finira qu’avec ma vie. »

Citons encore la lettre suivante :

« J’apprends des divers représentants et de quelques employés du Comité, que le citoyen Daunou ne veut pas de mon projet, et que le citoyen Arbogast ne témoigne aucun empressement pour son adoption. Comment n’ont-ils pas été frappés de l’idée ingénieuse que vous avez développée hier au Comité, et à laquelle je n’avais pas songé ? L’établissement du télégraphe est, en effet, la meilleure réponse