Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 2.djvu/323

Cette page a été validée par deux contributeurs.

qui recouvre toute la surface, creux et reliefs, zinc et cuivre, d’une couche uniforme de cuivre, et lui donne l’apparence des clichés ordinaires de cuivre.

Il n’y a plus qu’à clouer ce cliché sur du bois, de la grandeur des formes d’imprimerie, et à le placer dans les formes pour procéder au tirage typographique. Nous donnons comme spécimen de gravure par le procédé Coblence la figure 187 exécutée par M. Coblence.

Fig. 187. — Gravure exécutée par le procédé Coblence.

Ce procédé a une autre application d’une véritable importance : il permet de transformer une gravure sur acier ou sur cuivre, en taille-douce, c’est-à-dire une gravure en creux, en un cliché de cuivre en relief, propre à servir au tirage typographique. Les opérations sont les mêmes que celles que nous venons de décrire ; seulement, au lieu d’opérer sur une lame de zinc, ayant reçu le dessin au bitume tracé par l’artiste, on agit sur un report pris sur l’épreuve de la gravure en taille-douce.

On appelle prendre un report dans la lithographie ou la gravure, la très-curieuse manœuvre qui consiste à transporter sur pierre ou sur métal, l’encre d’une gravure, en appliquant sur la pierre ou sur le métal une épreuve sur papier de cette gravure, mouillant le papier et le retirant, de manière à laisser l’encre sur la surface de pierre ou de métal.

Quand on a pris sur la plaque de zinc polie, le report d’une épreuve sur papier de la gravure en taille-douce, on soumet cette plaque à la série de traitements par les acides et par le bain galvanoplastique que nous avons décrits plus haut, et l’on arrive ainsi à transformer en un cliché de cuivre en relief, une planche en taille-douce.

La figure 188 a été obtenue par ce procédé par M. Coblence, comme spécimen de la transformation d’une planche en taille-douce, en un cliché de cuivre en relief.

Le procédé Coblence que nous venons de décrire, n’est pas le seul qui permette de supprimer le travail du graveur sur bois et d’exécuter des gravures destinées au tirage typographique. On donne même, habituellement, le nom général de procédé aux différentes méthodes qui permettent de transformer directement le dessin de l’artiste en un cliché de cuivre destiné au tirage typographique. On connaît le procédé Gillot, le procédé Duloz, le procédé américain, etc. Mais