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Fig. 142. — L’Agamemnon posant le câble atlantique (2 août 1858).

Le navire était alors à 508 kilomètres de l’Irlande, avec un fond d’eau de 3 240 mètres, et il filait de trois à quatre nœuds. Déjà 514 kilomètres de câble avaient été immergés. Il était évident, pour les officiers de marine et les ingénieurs, que l’on ne pouvait pas renouveler la tentative avec 2 972 kilomètres de câble à bord, c’est-à-dire avec un excédant de 12 pour 100 seulement sur le trajet total. On renonça donc à poursuivre l’entreprise, et l’on revint en Angleterre.


CHAPITRE XI

deuxième expédition transatlantique en 1858. — succès des opérations.

Personne, pourtant, ne se sentait découragé. M. Cyrus Field, décidé à reprendre sans retard son œuvre, commanda à MM. Glass et Elliott une nouvelle longueur de 1 448 kilomètres de câble, ce qui, avec les 85 kilomètres de câble côtier relevé, donnait 4 500 kilomètres de longueur, avec environ 40 pour 100 d’excédant.

La partie du câble, qui restait à bord du Niagara, fut débarquée et l’on procéda à quelques essais, pour en constater le bon état. L’exposition permanente à la chaleur, le peu de précautions prises pour le rouler et le dérouler, avaient eu pour résultat de l’endommager en plusieurs parties ; le cuivre avait même percé la gutta-percha. On fit les réparations nécessaires, mais l’isolement électrique laissait toujours beaucoup à désirer.

L’appareil de dévidage fut également perfectionné.

La compagnie demanda et obtint de nouveau, le secours du navire anglais, l’Agamemnon et de la frégate américaine le Nia-