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tions, entra après lui, et tenant la porte entr’ouverte, lui demanda d’un ton calme :

« N’êtes-vous pas arrivé tout à l’heure, de Slough ? »

À cette question si effrayante pour le coupable, John Tawell se troubla, et balbutia un non, qui était l’aveu de son crime. Arrêté aussitôt, il fut mis en jugement, condamné comme assassin et pendu.

À quelques mois de là, dit le journal the Family Library, nous faisions le trajet de Londres à Slough, par le chemin de fer, dans une voiture remplie de personnes étrangères les unes aux autres. Tout le monde gardait le silence, comme c’est assez généralement l’usage des voyageurs anglais. Nous avions déjà parcouru près de quinze milles sans qu’un seul mot eût été prononcé, lorsqu’un petit monsieur, à la taille épaisse, au cou court, à l’air d’ailleurs très-respectable, qui était assis à l’un des coins de la voiture, fixant les yeux sur les poteaux et les fils du télégraphe électrique, qui semblait voler dans un sens opposé au nôtre, murmura tout haut, en accompagnant son observation d’un mouvement de tête significatif :

« Voilà les cordes qui ont pendu John Tawell ! »



fin de la télégraphie électrique.