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Deux vis de fer zingué fixent solidement la cloche de porcelaine au poteau télégraphique.

Fig. 84. Fig. 85.
Supports isolateurs du fil télégraphique.

On fait également usage en France depuis quelques années, d’un mode de suspension des fils qui était employé depuis longtemps en Allemagne, et que représente la figure 83 (page 169). Au lieu de faire passer le fil au-dessous de la cloche de suspension, on le fixe autour d’un petit clocheton qui surmonte la cloche principale. Cette disposition que l’on retrouvera représentée plus en grand dans la figure 90 (page 172) a l’avantage de rendre inutiles les tendeurs des fils, dont nous aurons à parler plus loin ; le fil peut, en effet, être facilement tendu d’un poteau à l’autre sans aucun instrument.

Fig. 86. — Anneau isolateur.

Quand les poteaux sont placés dans des points où la ligne fait un angle brusque, le crochet de suspension pourrait être plié, faussé, quelquefois même arraché, par l’effet du vent agissant sur la longueur du fil. Toutes les fois que la ligne change brusquement de direction, on donne donc une autre disposition au support isolateur ; on lui donne la forme d’un anneau (fig. 86). Dans ce cas, le crochet est supprimé. Cependant ces anneaux isolent moins que les supports en cloche, et l’on n’en fait usage qu’à la dernière extrémité.

Quand l’anneau de porcelaine est fermé, il est difficile de placer le fil, qui doit passer par le trou ménagé dans la partie centrale. Aussi fait-on quelquefois usage d’un anneau ouvert. Il est plus commode de placer le fil dans ce dernier anneau. On l’y introduit avec autant de facilité que dans le crochet d’une cloche de suspension, tandis qu’il faut couper le fil et le ressouder plus loin, pour faire passer le fil dans l’anneau fermé.

Les figures 87 et 88 montrent l’anneau fermé et l’anneau ouvert.

fig. 87. — Anneau isolateur fermé.
Fig. 88. — Anneau isolateur ouvert.

À l’extrémité de la ligne, les fils sont arrêtés sur un dernier poteau, que l’on nomme poteau d’arrêt. La cloche en porcelaine est alors remplacée par une poulie de même substance, que l’on nomme poulie d’arrêt