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Fig. 265. — La lecture des lettres de Franklin devant la Société royale de Londres est accueillie par des marques d’incrédulité et d’ironie (page 519).


dans lesquels Franklin, après avoir, par deux expériences faciles à répéter, démontré une fois de plus l’existence du phénomène du pouvoir des pointes, propose tout aussitôt de l’appliquer à la construction d’un paratonnerre.

« Le plus important pour nous, dit Franklin, n’est pas de savoir de quelle manière la nature exécute ses lois, il nous suffit de connaître les lois elles-mêmes. C’est un avantage réel de savoir qu’une porcelaine abandonnée en l’air sans être soutenue, tombera et se brisera immanquablement ; mais de savoir comment elle tombe et pourquoi elle se brise, c’est une matière de pure spéculation : ces connaissances sont agréables à la vérité, mais sans elles, nous pouvons garantir notre porcelaine.

« Ainsi, dans le cas présent, il pourrait être de quelque usage pour le genre humain, de connaître le pouvoir des pointes, quoique nous ne fussions jamais en état d’en donner une explication précise. Les expériences suivantes, aussi bien que celles de mes premières lettres, montrent ce pouvoir. »

Franklin décrit ici deux expériences, qui prouvent manifestement la vertu des conducteurs terminés en pointe pour dissiper l’élec-