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VAN DYCK.

illustrateur japonais. Voici Pierre Brueghel avec sa belle tête pensive ; Lucas Vosterman à l’opulente chevelure bouclée, au regard loyal et vif ; Adam Van Oort que l’on sent irrésistiblement joyeux et expansif ; Snellinx qui appartient à la même lignée de peintres exubérants ; Snyders, l’ami de Van Dyck, distingué, grave, légèrement caustique ; les de Waal, Pontius, Paul de Vos, Erasme, Franck, Momper, Cornelissen, Van Dyck lui-même, etc.

Les portraits entièrement de la main de Van Dyck sont au nombre de vingt-trois suivant les meilleurs experts. On y ajouta d’autres eaux-fortes exécutées sous les yeux de l’artiste et on publia le tout en recueil de cent portraits après la mort du maître sous ce titre : Icones principum virorum doctorum, pictorum, chalcographorum, statuariorum necnon amatorum pictoriæ artis numero centum ab Antonio Van Dick pictore ad vivum expressæ eiusque sumptibus æri incisæ. À côté de ces portraits il convient de signaler aussi deux compositions burinées par le maître : Titien et sa maîtresse, et le Christ au Roseau.

Ce célèbre Icones Centum ou principumconnu généralement sous le nom d’Iconographie de Van Dyck — éclaire pour nous l’art du maître d’une nouvelle lumière. La plupart de ces têtes sont d’une distinction et d’une finesse qui ne laissent point de surprendre. On ne s’imagine pas, en général, ces grands Anversois avec des dehors si séduisants, à part Rubens, artiste diplomate, et Van Dyck, pittore cavalieresco. Et pourtant tous, ou