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jambes, met la flamme dans les yeux, dans la bouche, hausse les tailles, donne aux gestes des portées de géant…


Quel chant extraordinaire que ce chant de Marche des Marseillais ! Il est bien court. On le retient rien que de l’entendre une seule fois.

Dès que l’oreille l’a perçu, on ne reste point en place : il faut suivre ceux qui le lancent en s’élançant eux-mêmes.


Écoutons les Marseillais :


Allons, enfans de la Patrie !
Le jour de gloire est arrivé.
Contre nous de la tyrannie
L’étendard sanglant est levé
.(bis)

Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans nos bras,
Égorger vos fils, vos compagnes !…
Aux armes, citoyens ! formez vos bataillons.
Marchons
(bis), qu’un sang impur abreuve nos sillons !

Que veut cette horde d’esclaves
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ?
(bis)

Français ! pour nous, ah ! quel outrage !
Quels transports il doit exciter ?
C’est nous qu’on ose méditer
De rendre à l’antique esclavage…
Aux armes, citoyens ! etc.

Quoi des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers !
(bis)