Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/49

Cette page a été validée par deux contributeurs.

De Fontanet, qui est assis à gauche de la table, apercevant le bouquet et brusquement.

Oh ! le superbe bouquet !

Tous.

Où ça ? où ça ?

De Fontanet, l’indiquant.

Là ! là !

Tous, regardant dans la direction.

Oh ! superbe !

Lucette.

Tiens qui est-ce qui a envoyé ça ?

De Chenneviette, qui est allé prendre le bouquet sur le piano, descendant avec, au milieu de la scène.

Attends, il y a une carte ! (Lisant.) Camille Bouzin, officier d’Académie ! (Il s’incline en faisant claquer sa langue en signe d’admiration railleuse.). 132, rue des Dames !

Lucette, prenant le bouquet que lui présente Chenneviette.

Comment, c’est Bouzin ?… Oh ! vraiment, je suis touchée, le pauvre garçon, moi qui lui ai fait rendre sa chanson d’une façon si…

De Chenneviette, achevant.

… Sans façon !

Lucette

Oui. (À Fontanet.) Vous savez, c’est l’auteur de : « Moi j’pique des épingues » dont je vous ai lu un couplet pendant le déjeuner.

De Fontanet, se souvenant.

Ah ! oui ! oui !