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Acte III

Même décor qu’au premier acte

Scène première

Pinglet, puis voix de Victoire

Au lever du rideau la scène est vide et la fenêtre du fond ouverte comme à la fin du premier acte. La pendule sonne sept heures. Puis Pinglet, la figure toujours toute noire, paraît, montant à l’échelle de corde et enjambant la barre d’appui, il retire son échelle de corde qu’il met sous son bras et tombe assis sur le rebord de la fenêtre avec accablement. Il se relève presque aussitôt, va sur la pointe des pieds jusqu’à la porte du pan coupé de droite et s’assure qu’elle est toujours fermée. Il va alors à la commode qu’il ouvre et y renferme l’échelle. Puis il enlève rapidement sa jaquette, son gilet et son chapeau, qu’il va porter dans sa chambre — pan coupé de gauche — et revient tout de suite, achevant de remettre un veston coin de feu. Il tire d’une des poches un madras qu’il noue sur sa tête, puis un second qu’il se met autour du cou. Après quoi, il descend en scène, au milieu, et regarde le public d’un air satisfait.

Pinglet. — Là ! comme ça ma femme peut venir. J’ai bien l’air d’un monsieur qui se lève ! Quelle nuit, mon Dieu, quelle nuit ! (On