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Laure.

Espèce de brutal !

Gévaudan.

Oh ! mais ce cérémonial commence à me fatiguer !

Alfred.

Le fait est que c'est d'un compliqué, de se marier à Paris !

Gévaudan.

Je comprends qu'il y ait tant de ménages irréguliers !

Laure.

On ne se marie pas tous les jours !

Gévaudan.

Enfin quel besoin Saint-Galmier avait-il de nous envoyer à sa campagne !… Nous étions aussi bien à Paris !… Avec ça qu'elle a l'air folichon sa campagne !… pas une fleur !… le tout dans quatre murs !… À Loches nous ne faisons pas tant de manières !… Nous appelons ça une cour.

Laure.

Et comme c'est meublé ici ! regarde-moi ça !… Qu'est-ce que c'est que ça ?

Alfred.

C'est probablement la petite mairie !…

Laure.

Ah ! c'est vrai !… (Indiquant les baignoires.) Et voilà les fonts baptismaux !

Gévaudan.

Non ! je crois que c'est ce qu'on appelle à Paris une baignoire !

Alfred.

C'est égal ! nous l'aurons gagné, notre mariage !…

Laure.

Sans compter que je me demande pourquoi ces formalités ne sont que pour nous !