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Massenay.

Quoi de neuf ?

Chanal, à part.

Gros malin, va ! (Haut.) Mais… rien !

Massenay.

Ahâ ? (Chanal n’ayant rien d’autre à dire tourne la tête du côté de Francine ; Massenay qui a passé son bras sur l’épaule de Chanal, de façon à ouvrir la main en regard de son cou, lui retourne vivement la tête de son côté d’une pression brusque de la main contre la nuque.) Y a… y a longtemps qu’on ne s’est vu.

Chanal.

Un an !

Massenay, à court de conversation.

Eh ! oui ! (Chanal tourne de nouveau la tête, Massenay la lui tourne de la même façon.) Un an !… Moi aussi.

Chanal, souriant.

Naturellement.

Même jeu à froid de Chanal puis de Massenay.
Massenay.

Naturellement, oui, oui !

Chanal tourne la tête, Massenay la lui retourne.
Chanal, avec une conviction pleine d’ironie.

Ah ! non je t’en prie, écoute ! laisse ma tête tranquille !

Massenay.

Oh ! pardon.

Chanal.

C’est vrai, ça !