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Massenay, courant tant bien que mal vers la porte d’entrée, avec les talons hors des souliers.

Voilà ! voilà, monsieur le commissaire.

Voix du commissaire.

Ouvrez !

Massenay, arrivé à la porte, à Francine qui l’a suivi jusque-là.

Ah ! diable, je ne peux pas… j’ai pas la clé !…

Le Commissaire, s’impatientant.

Eh ! bien, voyons ?…

Massenay, parlant à travers la porte.

Je n’ai pas la clé, monsieur le commissaire ! elle est dans la poche de mon pantalon.

Le Commissaire.

Eh bien, prenez-la.

Massenay.

Je ne peux pas !… mon pantalon est dans la rue.

En ce disant, il va jusqu’à la fenêtre tout en la désignant.
Le Commissaire, sceptique.

Quoi ? Quoi ?

Francine, confirmant le dire de Massenay.

Si ! Si ! Il dit la vérité.

Le Commissaire.

Allons ! Voulez-vous ouvrir ?

Massenay, écartant de grands bras en signe d’impuissance.

Mais je ne demanderais pas mieux, monsieur le commissaire. (En laissant retomber ses bras le long