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Scène VII

FINACHE, puis CAMILLE, puis ANTOINETTE,
puis ÉTIENNE.

FINACHE, pendant ce qui précède, a apporté l’écritoire, l’a ouvert devant le canapé. — Il est debout face au public et par conséquent, au-dessus de l’écritoire et du canapé. Oh ! Pristi que ça sent fort ! C’est ce papier qui est parfumé comme ça ! (En ce disant il porte à son nez la feuille de papier mauve sur laquelle au premier acte, Lucienne a écrit son premier essai de lettre. Quand Finache porte le papier à son nez, l’écriture étant en dessous, se présente face au public.) Oui ! Oh ! c’est à tomber. (Il repose le papier au milieu des autres dans la papeterie, puis faisant le tour du meuble, va s’asseoir dos au public sur le canapé, se disposant à écrire. Au moment où il s’assied pour rédiger son ordonnance, on entend claquer la porte d’entrée.) Ah !… On vient de fermer la porte du grand escalier… Ça doit être Camille.

Camille entre dans le hall.
CAMILLE, apercevant Finache et encore tout haletant.

Vous !… Ah ! docteur, je m’en souviendrai de votre hôtel !… Il s’est passé des choses ! Ah ! oui, il s’en est passé !

FINACHE, toujours assis, ne saisissant pas un mot de son discours précipité.

Quoi ? Quoi ? mais ne parlez donc pas si vite.

CAMILLE.

Si vous saviez ce qui m’est arrivé !

FINACHE.

Mais mettez votre palais que diable ! ce n’est