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TOURNEL.

Ah ! bon, très bien.

FERRAILLON, sur le pas de la porte, au moment de se retirer.

Grand bien vous fasse, monsieur !

TOURNEL, fermant la porte sur Ferraillon qui par la suite remonte vers l’escalier et gagne les étages supérieurs.

Merci. (Jetant un coup d’œil autour de lui.) Tiens ! c’est gentil ici ! coquet, bien meublé… (Son regard tombe sur les boutons électriques.) Ah !… c’est les sonnettes, ça ? Eh ! bien quand on s’ennuie au moins, on peut faire un carton. (Il fait la mimique de tirer au pistolet dans la direction du bouton de droite du lit.) Mais c’est pas tout ça ! Voyons… comment se présenter d’une façon originale ? Ah ! comme ça ! ce sera drôle !

Il va s’asseoir sur le lit et en tire les rideaux sur lui de façon à être complètement dissimulé.

RAYMONDE, faisant irruption hors du cabinet de toilette. — Elle a toujours son chapeau sur la tête.

Ah ! te voil… (Ne voyant personne.) Eh ! bien ? où est-il ?

TOURNEL, derrière les rideaux.

Coucou !

RAYMONDE, à part.

« Coucou » ! Attends un peu !

TOURNEL, même jeu.

Coucou !

Raymonde est remontée jusqu’au lit ; de sa main droite, elle écarte vivement le rideau de droite, et du revers de sa main gauche applique un violent soufflet sur la joue de Tournel.

RAYMONDE.

Tiens !…