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FERRAILLON.

C’est extraordinaire cette manie qu’il a de vous parler en anglais. Est-ce que je ne lui parle pas en français, moi ?

OLYMPE.

Il ne sait pas notre langue.

FERRAILLON.

Ce n’est pas une raison pour que je comprenne la sienne. (L’imitant.) « Nobodécoll. » Ah ! il peut se vanter d’avoir le sourire, celui-là.

OLYMPE.

Le pauvre homme ! c’est la troisième fois qu’il vient et chaque fois, la dame qu’il attendait lui a posé un lapin.

FERRAILLON.

On en poserait à moins ! S’il est ainsi avec les femmes : « Nobodécoll » ! je comprends que ça les fasse filer !

OLYMPE, approuvant.

Ça ! (Se disposant à reprendre sa pile de draps.) Allons, je vais monter mes draps à la lingerie.

FERRAILLON.

Mais ne te donne donc pas la peine ! (Appelant.) Eugénie !

EUGÉNIE, qui, pendant les scènes qui précèdent et après avoir refait le lit, a disparu dans le cabinet de toilette et vient de rentrer dans la chambre quelques répliques au-dessus.

Monsieur ?

FERRAILLON.

Vous avez fini la chambre ?