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préface.

portrait du maître invitait, nous l’avons pensé, à un travail d’un genre plus modeste, mais encore d’une réelle utilité. Se replacer directement devant Érasme, tirer de sa correspondance un tableau fidèle de sa vie, essayer une classification critique de ses ouvrages, en recueillir la fleur, pour les faire mieux connaître et goûter, c’était là une tache qui ne nous paraissait pas au-dessus de nos efforts, puisque Érasme lui-même devait nous soutenir à chaque pas. Un savant professeur de l’Université, qui honore les loisirs de sa retraite par le culte persévérant des lettres, vient de nous précéder dans cette voie. Notre travail était achevé quand a paru l’ouvrage de M. Durand du Laur. Cette importante publication, venue trop tard pour que nous en tirions nous-même un profit direct, nous a du moins confirmé dans la pensée que de nouvelles études sur un personnage plus célèbre que connu pouvaient encore avoir leur intérêt et leur prix. Si la patience et le zèle suffisaient pour faire un bon livre, nous présenterions le nôtre avec confiance aux juges dont nous sollicitons les suffrages. Il est du moins un témoignage que nous aimerions à obtenir de leur part. Nous serions assez récompensé si, en étudiant à notre tour ce seizième siècle, vers lequel nous attiraient des travaux qu’il n’appartient pas à un fils de louer, nous paraissions rappeler en quelque chose celui dont le souvenir, toujours présent à notre esprit et à notre cœur, est aussi notre meilleure recommandation.