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Si je l’en crois, le beau Lucas
A sauvé sa brebis chérie ;
Oui, s’il n’avoit hâté ses pas,
Un loup cruel l’auroit ravie ;
C’est son trésor, c’est tout son bien.
Au ton de la jeune innocente,
J’aperçois qu’elle est plus contente
De son berger que de son chien ;
Et sur le minois trop sincère
De cette naïve bergère
On peut deviner aisément
Que des bons services qu’il rend
Lucas recevra le salaire.
Pauvres humains, chers à mon cœur,
Rentrez sous votre toit rustique,
Au sein du repos domestique
Venez goûter le vrai bonheur.
Ô mes enfans ! leur dis-je encore,
Livrez-vous au plus doux sommeil ;
Ne craignez point de voir l’aurore :
Je pense à vous dès mon réveil.


CHANSON.


Air : Si jamais je fais un ami.


Tu vantes toujours ton printemps :
C’est le plus bel âge, ma chère ;
Mais il dure si peu d’instans,
Que tu n’en dois pas être fière ;
Pense à la saison qui le suit :
Crois-en la leçon de ta mère ;