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Quand la violette
Aux champs renaîtra,
Et parfumera
La nouvelle herbette,
Lorsque nous verrons
Au lieu des glaçons,
La verte parure
Orner la nature,
Je viendrai revoir
Mon joli manoir.
Oui, d’un pas agile,
Je quitte la ville,
Et reviens aux bois.
J’aime mieux cent fois,
Sous l’épais feuillage,
L’amoureux ramage
Des petits oiseaux,
Que la symphonie
Des Lulli nouveaux.
Simple mélodie,
Tu charmes mes sens
Plus que l’harmonie
Des concerts bruyans :
Tu m’as attendrie !
Je préfère aussi
Les danses rustiques
Aux pas symétriques
Que l’on fait ici.
J’oserai tout dire.
Dût-on en médire :
J’aime cent fois mieux
Les propos joyeux
D’un cercle champêtre,