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BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE.


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PON


PONA (Jean-Baptiste), mort à Vérone sa patrie en 1588, à la fleur de son âge, est auteur d’un ouvrage critique qui a pour titre : Diatribe de rébus philosophicis, emsc, d590 ; de Poésies latines ; d’une pastorale intitulée il Terrino, etc. — Il ne faut pas le confondre avec Jean Pona, son frère, habile botaniste, apothicaire de Vérone, dont on a : Planlœ quœ in Baldo monte et in via a Vetona ad Baldum reperiimlur, Vérone, 159S, in-l ; et dans VHisloria rariorum stirpium de Charles de l’Ecluse, Anvers, 4601, in-fol. Cet ouvrage a été traduit en italien, et •a paru sous le titre de Monte Baldo descritto, Venise, 1C17, in-4 ; Del vero balsamo degli anlichi, Venise, 1623, in-i.

PONA (François), né à Vérone en 1594, y exerça la médecine, et mourut vers 1652. On a de lui : Medicinœ anima, sive rationalis praxis epitome, etc., 1629, in-i ; La Lucerna di Fureta Misoscolo, 1627, in-i. C’est un entretien qu’il a avec sa lampe, laquelle, suivant les principes des pythagoriciens, était animée d’une âme qui avait passé par plusieurs corps ; Saturnalia, 1632, in-8 ; VOrmondo, 1635, in-4 : c’est un roman ; La Messalina, in-4, autre roman ; des Tragédies et des Comédies ; La Galeria délie donne celebri, 1641, in-l 2 ; YAdamo, poema, 1664, in-16 ; Délia contraria forza di dtie bcgli occhi, in-4, etc.

* PONCE (Pierre de), moine bénédictin, à Oua, en Espagne, né vei’s 1520 à Valladolid, est le premier inventeur connu de l’art d’instruire et de faire parler les sourds —muets. Voici à quelle occasion lui vint l’idée de s’occuper de ce soin. Un certain Gaspard Burgos n’ayant pu entrer dans un couvent qu’en qualité de frère convers, parce qu’il était sourd-muet, Pierre Ponce se chargea de l’instruire, ti’ouva le secret de le faire parler, en sorte que le frère put se confesser, et d’après l’assertion d’Ambroise Morales ( Description de l’Espagne, page 38), il devint habile dans les lettres, et composa plusieurs ouvrages. Le même historien Morales prétend que Ponce avait instruit les deux frères et une sœur du connétable, ainsi qu’un ûls du grand juge d’Aragon, tous quatre sourds-muets de naissance, et il dit que non-seulement ces élèves écrivaient très-bien une lettre ou toute chose, mais qu’ils répondaient de vive voix aux questions que leur instituteur leur adressait par signes ou par écrit. Aussi


Morales, qui dit avoir été témoin du fait, ajoute que ce cénobite a porté à sa perfection l’art d’enseigner les sourds-muets. Au reste, nous n’avons aucun détail sur sa méthode, si ce n’est que, selon Vallès ou Valesio ( voij. ce nom), il traçait d’abord les lettres de l’alphabet, en montrait la prononciation par le mouvement des lèvres et de la langue, et, après avoir formé des mots, il faisait voir à ses élèves les objets qu’ils désignent. Ses successeui’s ne lui sont redevables que de la certitude qu’on peut apprendre aux sourds— muets les langues, les lettres et les sciences. Car il enseignait, dit — on, tout cela à ses élèves. {Voy. Sicard). Ce religieux mourut en 1584, sans avoir rien écrit sur la méthode d’instruire les sourds-muets. Jean-Paul Bonet est le premier qui ait publié un ouvrage sur ce sujet, intitulé : lieduccion de las lelras, y arte para ensenar a hablar los mudos, 1620, in-4. On peut lire sur la dispute que, dans les temps modernes, la question de la priorité de l’invention a fait naitre le 4" tome des Carias eruditas y curiosas du père Feijoo, et la dissertation du père Andrès : Dell’origine e délie vicende delt’arte d’insegnar a parlare ai sordi-muti, Vienne, 1793.

PONCE (Paul), sculpteur florentin, se distingua en France sous les règnes de François 11 et de Charles IX. Il y avait plusieurs de ses ouvrages aux Célestins de Paris, qui attiraient les curieux dans cette église, qui n’existe plus, et dont les beaux monuments sépulcraux ont été défaits et dispersés.

PONCE DE LAZARE, gentilhomme du diocèse de Lodève, dans le xu" siècle, fut longtemps le fléau de sa province par ses brigandages et ses violences. Touché do la grâce, il prit la résolution de faire une pénitence aussi éclatante que ses crimes avaient été publics. Sa femme, charmée de son dessein, lui en facilita l’exécution en entrant dans un monastère. Après avoir vendu tous ses biens et ses meubles, payé ses créanciers et tous ceux à qui il avait fait tort, et donné des exemples singuliers d’humilité et de pénitence, il alla à Saint-Jacques en Galice, avec six compagnons de ses débauches qu’il avait gagnés à Dieu, et Gl, selon la coutume de ce temps ; là, divers autres pèlerinages. 11 s’arrêta ensuite, avec ses compagnons, dans un lieu appelé Salvanes, qu’Arnauld du Pont, seigneur


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