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YON (S…), né à Paris vers 1720, se fit recevoir parmi les avocats au parlement ; mais, comme beaucoup d’autres, il en eut le titre san> en remplir les fonctions. Toute sa vie fut consacrée aux lettres. Il débuta en 1 73-2 par une comédie en trois actes et en vers ayant pour titre la Métcmpsijcoxe. D’abord mal accueillie, puis modifiée, cette pièce est restée, malgré cela, un p ; u de temps au théâtre. Le second essai d’Von fut plus malheureux encore que le premier : c’était une comédie en un acte et en vers libres, intitulée. l’Amour et la Folie, 1754. L’auteur, voyant que le public ne goûtait point sa pièce au théâtre, essaya de la lui faire admettre par la voie de l’impression. Sa troisième comédie : les Dni.r Sœurs ou la Mère jalouse, jouée enl7.j5, ne fut jamais imprimée. Les autres ouvrages d’Yon sont : Epilre contre les déistes ; Lfttre au sujet de la statue de Louis XV, in-i", Paris 17 i.j ; les Femmes démérite, histoire française, in-S". On lui doit encore une relation en forme de lettre sur les dépenses suggérées par un goût outré pour les curiosités passagères, ou par une passion désordonnée


pour différents genres de collections, in— 12, Pari ? 17.")7. Cet opuscule présente des traits singuliers de m Ein-s et des anecdotes assez curieuses.

YVARD (Jean-Augustin-Victor), né à Boulogncsur-Mer vers 1761, fut un agronome célèbre. 11 enseigna l’économie rurale à l’école d’Alfort, fit des voyages en Angleterre, en Hollande et en Italie, pour y étudier et comparer les méthodes d’agriculture. Il en exécuta en grand et avec succès la pratique dans une vaste propriété qu’il avait à Saint-Port près de Melun. Il est auteur des ouvrages suivants: Coup-d’œil sur ie sol, le climat et l’agriculture (le la France comparée avec les cuntrées voisines, 1801 ; Traité des assolements. 11 est déplus auteur de nombreux mémoires sur des objets d’utilité pratique. Yvard est mort en 1X7)1. Il était membre de l’Institut, oii il a remplacé l’illustre Parmentier. Enfin, il a contribué pour une bonne part à la nouvelle édition du Théâtre d’aijricutture d’Olivier de Serres, au Xouveau Dictionnaire d’histoire naturelle, et au Xouveau Cours complet d’atjricullure.

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ZIMMERMANN naquit à Paris en 178.’i. Entré de bonne heure au Conservatoire, il remportait à quatorze ans un premier prix de piano. En ISKi, il commençait comme professeur cette longue et belle carrière qui a formé des élèves tels que.4mbroise Thomas, Henri Potier, etc. En 18-21, il fut nommé professeur de fugue ; en 1818, inspecteur des classes de piano et membre à vie du conseil des études. On a de lui une messe solennelle, un Requien} héroïque, uul’Encyclopédie musicale très-estimée, un Traité d’harmonie, un Traité de fugue, etc. Cet artiste, aussi distingué par ses vertus sociales que par ses talents en musique, est mort h Paris le 27 octobre 1 8.52.

ZMAJEVICH (Vincenzo) naquit, en IR70, à Perasto (Dalraatie), lit de si bonnes étude ? à Rome, (ju’il y obtint la chaire de philosophie et de théologie au collège de la Propagande. En 1701, il fut nommé archevêque d’Antivari et visiteur apostolique en Albanie, en Macédoine et en Bulgarie. 11 parcourut ces provinces en véritable apôtre, et convoqua, en 1703, à Marchigne, un concile national dont il publia les actes en latin et en albanais. Transféré au siège archiépiscopal de Zara en 1715, il fonda le séminaire illyrien, nommé d’après lui Znjijevich; il accueillit les.Albanais réfugiés et leur donna un asile au bourg Erizzo. Ce prélat, qui joignait à de grandes vertus un esprit très-lultivé, est mort en 17ij. Citons ses principaux ouvrages:Corona poelica, 1C04; Dialorfo Ira serriano e cattolieo:Voto spedito al concilia di Fran-r cia sulla bolla Unigenitus ; Specchio délia verita ; jettera politico —morale; Lettera diretia a Mattia suo frutellû, ammiraglio in Pietro Burgo. Il écrivait avec tant d’élégance ses mémoires théologiques, ses lettres pastorales ei ses différents traités Sur toutes sortes de matières, que ses contemporaiqs lui donnèrent le surnom de Penna d’oro.


ZSCHOKKE (J. H. Daniel), né à Magdebourg en 1 770, se. fixa en Suisse, où il obtint le droit de bourgeoisie en 1797. Le gouvernement de ce pays le chargea de différentes missions administratives et politiques dont il s’acquitta heureusement. Littérateur très-fécond, Zschokke a travaillé dans des genres très-variés. Voici les titres de ses ouvrages les plus importants : AbelUno, chef de brigands, drame paru en 1705 ; Histoire des Grisons, 17 !).-i ; Histoire de la destruction des républiques de Schwiiz, d’Uri et d’Unterwald, 1802 ; Histoire du peuple bavarois, 1815-1818 : c’est sans contredit l’œuvre la plus capitale de cet auteur ; Histoire de la nation suisse, 1822 ; Histoire contemporaine, 1817-1 82 1. Quelques-uns de ses romans ont eu beaucoup de vogue et lui ont fait une certaine réputation. On l’a surnommé le Walter-Scott de la Suisse. Il a été publié, de 1 82o à 1 855, un recueil de ses productions qui formait déjà alors plus de 40 volumes. Loeve-Weiniars a traduit en français les trois publications suivantes de cet écrivain : Contes suisses, 4 vol. in-18, 1828 ; les Soirées d’Aarau, —l vol. in12, 1820 ; les Matinées suisses. 12 vol. in— 12, 18501852 Jonathan Frock, Xouvelles Soirées d’Aarau, l’Histoire de la nation suisse, ont également été traduits par des écrivains français. Zschokke est mort en 1818.

ZURBARAN (François), célèbre peintre. naquit dans l’Estramadure en io98. 11 excella tellement dans la reproduction de plusieurs tableaux du Caravage et en composa d’autres qui rappelaient tellement la manière de cet illustre maitre, qu’on le surnomma le Caravage espagnol. Sévllle possède bon nombre des chefs-d’œuvre de Zurbaran. On y remarque surtout le tableau du maitre-autcl de la cathédrale et un Satnf Thomas d’.-quin. Le Caravage espagnol est iijort en 10(52.

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