Page:Feller-Weiss-Busson - Biographie, 1847, Tome 7-8, SOUB-ZURB.djvu/1082

Cette page n’a pas encore été corrigée

zuc

leurs fort noires rempereiir Conslanlin. 11 ne laisse éiiiappcr aucune occasion de se déchaîner contre les chrétiens.

ZOSI.ME (saint). Grec de naissance, monta sur la chaire de saint Pierre apiès Innocent l", le 9 mars -il". Céiesliiis, disciple de Pelage, lui en imposa d’adord ; mais dans la suite ce pape ayant été détrompé par les évèques d’Afriiiue, il confirma le jugement rendu par son prédécesseur contre cet hérétique, et contre Pelage son maître. Il ohtint de rcmpercur un rescrit pour chasser les pélagiens de Rome. Zosime décida le différend qui était entre les églises d’Arles et de Vienne, touchant le droit de métropole sur les provinces viennoise et narbonnaise, et se déclara en faveur de Patrocle , évèque d’Arles. Il eut quelques contestations avec les évèques d’Afrique au sujet d’Apiarius, dont il avait l’eç.u l’appel , non que ces prélats contestassent le droit d’appel au saint Siège, mais parce qu’ils réclamaient des règlements de leur province faits pour prévenir l’abus que faisaient les clercs et les simples prêtres, en interjetant ces appels trop légèrement et dans des causes très-bien jugées. C’est vainement que des écrivains superficiels ou ennemis du saint Siège ont cité ces règlements contre le droit d’appel en lui-même. « Un pouvoir aussi ancien dans l’Eglise quant à son » essence, dit un théologien célèbre, quoiqu’il n’ait « pas toujours eu la même activité ou la même » étendue dans son exercice, quoique ceux dans les » mains desquelsil existait, n’en aient pas toujours » fait le même usage , ne peut être appelé un pouvoir d’usurpation , lorsque les circonstances , les « besoins de l’Eglise et sa discipline exigent que •» l’exercice de ce même pouvoir devienne plusfiéquent et plus habituel. » ( Voy. Fleury , Morin , ToMASsix). Du reste, les règlements que réclamaient les évèques d’Afrique ne regardaient, comme nous venons de dire, que les clercs et les prêtres, car les évèques appelaient librement à Rome, comme le dit formellement saint Augustin, si bien instruit des usages de l’église d’Afrique (Lettre iZi). ( Voy. Apiarius, Athanase , Innocent 1). Ce pontife, également savant et zélé, mouiut le 2(i décembre 418. Ou a de lui 10 Epitres , écrites avec chaleur et avec force. Elles se trouvent dans le recueil des Epislolœ ronmnorum pontificum, de dom Cousiant, in-fol. ZRIM ou SERl.Nl (Nicolas, comte de), d’une famille hongroise, féconde en guerriers, s’est rendu célèbre par la l)elle défense de Sigeth, assiégée par l’armée de Soliman II. Après une longue résistance, se voyant dépourvu de munitions de bouche , il lit une sortie avec sa garnison, qui ne consistait plus qu’en 217 hommes, et combattit courageusement jusqu’à ce qu’il restât sur la place avec les siens, le 7 septembre IjGO, trois jours après la mort de Soliman, qui mourut dans son camp sans avoir la satisfaction de voir sa conquête. — Pier’re Seki.m , un de ses descendants, entra dans une conspiiation conire l’empereur Léopold, et fut décapité dans la ville de iNeusladt en Autriche, le 50 avril 1671 ( foi/. Nadasti, François).

ZLCCHARO (Thaddée), peintre, né à Sant-Angelo in Vado,dans le duché d’Urbin, en 1329, mort en 1366. Les ouvrages du célèbre Raphaël m ZUI

firent de Thaddée un excellent artisje. Le caidinal Farnèse, qui l’occupa longtemps, lui faisait une . pension considérable. Ce peintre en usa mal, et la fit servir à des débauches qui avancèrent sa mort 11 avait des idées nobles , et son pinceau était assez ; moelleux. — Son frère et son élève , Frédéric Zuc-j charo, né dans le duché d’Urbin en 1545, mort à] Ancôneen 1609, avait beaucoup de facilité pour in- ! venter ; il était bon coloriste, et aurait été parfait dessinateur , s’il eût été moins maniéré. Il a coiffé : ses têles d’une façon singulière ; ses figures sont, roides ; elles ont les yeux pochés ; ses draperies sont, mal jetées. Il a fait quelques écrits sur la peinture.

  • ZUCCHERI (André , jésuite italien , mort à Pa- ’

doue vers 1710, se distingua comme profond théo logien, et a laissé un grand nombre d’ouvrages,, fort estimés, parmi lesquels nous citerons les sur vants : Decisiones palavinœ de venerabili eucharistiœ sacramento , Padoue, 1709, in-4 ; Decisiones pa-, tavinœ de sacramento pœnilentiœ , ibid. ; De obligatione patrum familiâs , ib. C’est aux conseils du P. Zuccheri et à sa direction , qu’est dû le grand ouvrage de la Sloria e ragione d^ogni pocsia du Qiiadrio, qui a fait tant d’honneur à l’Italie et à la lit- ! térature italienne. Le Quadrio avait été jésuite ( voy. QCADRIO).

ZUINGLE ( Ulric ) , né à Wîldehausen en Suisse,, dans le comté de ïockenbourg en 1484, apprit les’ langues à Berne, et continua ses études à Rome, à Vienne et à Bàle. Après avoir fait son cours de théologie, il fut curé à Claris en 1306, et ensuite dans un gros bourg nommé, Einsiedeln, autrement Notre-Dame-des-Ermi(es. C’était un lieu de ; dévolion fameux, où les pèlerins venaient en foule, se confessaient, et semblaient renforcer leurs sentiments de religion. Zuingle crut voir des abus là où un philosophe moderne n’a vu que des objets : d’édification et de consolation. Tandis qu’il s’occupait de cet objet , Léon . faisait publier en Allemagne des indulgences par les dominicains, et en Suisse par un cordelier milanais. Zuingle , fâché que ce moine lui eût élé préféré, attaqua non-seulement les indulgences, mais l’autorité du pape ,3 le sacrement de pénitence, le mérite de la foi , le ’ péché originel, rcffet des bonnes œuvres, l’invocation des saints, le sacrifice de la messe, les lois ecclésiastiques, les vœux, le célibat des prêtres et, j l’abstinence des viandes. Zuingle s’éleva contre ces pratiques avec l’impétuosité de son naturel. Bien convaincu que l’Eglise n’adopterait pas ses opinions , il s’adiessa aux magistrats de Zurich, dont plusieurs avaient du goût pour les nouvelles erreurs. Il se tint en conséquence une assemblée en 1525. On alla aux voix , la pluralité fut pour l’hé- i résiarque. Peu de temps après on brisa les images, on renversa les autels, on abolit la messe et toutes les cérémonies de l’Eglise romaine. Zuingle épousa une riche veuve ; car le mariage, suivant la remarque d’Erasme , est le dénouement de toutes ces farces de réfurmation. 11 était fort occupé de la difficulté de concilier le sentiment de Carlostad sur l’eucharistie avec les paroles de .I.-C, qui dit expressément : Ceci est mon corps, lient im songe, dans lequel il croyait disputer avec le secrétaire de H