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né vers 1380, se livra particulièrement à la mccaiiii |ue et à rarcliilectiire, et y réussit. Il avait un laiciit particulier pour inventer de nouvelles machines. 11 publia ses inventions sous ce tilre : iViiouo tealro di machine ed edi/icii, Padoue, —1(3 : 25, in-fol. ZOPYRE, l’un des courtisans de Darius, filsd’Hyslaspes, vers l’an 320 avant J.-C, se rendit fameux par le stratagème dont il se servit pour soumettre la ville de Babylone, assiégée par ce monarque. S’étant coupé le nez et les oreilles, il se présenta en cet élat aux Babyloniens, en leur disant (jua « c’était son prince qui l’avait si cruellement maltraité. » Les Babyloniens, ne doutant point qu’il ne se vengeât, lui confièrent entièrement la défense de Babylone, dont il ouvrit ensuite les portes à Darius après un siège de vingt mois. Ce prince lui donna en récompense le revenu de la province de Babylone, pour en jouir pendant tonte sa vie ; ce ne fut pas assez des récompenses, il y ajouta des distinctions et des caresses. Il disait souvent qu’il aimerait mieux avoir Zopxjre non mutilé que vingt Hahiilones. Cependant le stialagème qu’il avait imaginé et dont il eut le courage d’être la victime, a quelque chose d’ignoble, de conlraiie à la bonne foi, et je ne sais quoi de lâche, qui ne semble pas mériter l’admiration qu’on lui a prodiguée.

ZOROASTRE, philosophe de l’antiquité, que les uns font plus ancien qu’Abraham, et que d’autres reculent jusqu’à Darius, qui succéda à Cambyse. Huet prétend qu’il n’est point différent de Moïse ; Grégoire de Tours croit qu’il est le même que Cham, et observe que Zoroastre signifie Etoile vivante ; l’abbé Banier conjecture que c’est Mesraïm ; et Justin, dans son abrégé de Trogue-Pompée, le fait roi des Bactriens ; enfin d’autres le disent disciple d’Elie ou d’Elisée. Les sectateurs de Zoroastre subsistent encore en Asie, et principalement dans la Perse et dans les Indes, lis ont pour cet ancien philosophe la plus profonde vénération, et le regardent comme le grand prophète que Dieu leur avait envoyé pour leur communiquer sa loi. Ils lui attribuent même un livre qui renferme sa doctrine. Cet ouvrage, rapporté en France par Anquetil Duperron, a été traduit par le même dans le recueil qu’il a publié sous le nom de Zend-Avesta, 1771, 3 vol. in-4. L’original a été déposé à la bibliothèque royale. Si on en croit Meiners, dans un Mémoire lu à l’académie de Gœttingue le 18 septembre 4779, cet original, rédigé à l’instance d’Anquetil par deux prêtres persans, ne mérite aucune confiance (voy. le Journ. hist. et litt., 1er juillet 178 (1, p. 571) ; mais quel qu’il soit, il ne contient rien de favorable à sa prétendue antiquité, et renferme des caractères manifestes d’indien nouveau, de judaïsme et de christianisme. S’il est effectivement de Zoroastre, comme Anquetil le prétend, il y a bien à rabattre de l’idée qu’on veut nous donner de ce philosophe. Voltaire, quoique grand admirateur de ces vieilles marottes, qu’on appelle à l’aide de ce siècle, avoue que c’est un fatras abominable dont on ne peut lire deux pages sans avoir pitié de la nature humaine. L’auteur, ajoute-t-il, est un fou dangereux. Nostradamus, et le médecin des urines, sont des gens raisonnables en comparaison de cet énergu-


mène. Le nom de gaure on de guèbre, que portent les soi-disant disciples de Zoroastre, est odieux en Perse ; il signifie en arabe infidèle, et on le donne à ceux de cette secte comme un nom de nation. Ils ont à Ispahan un faubourg appelé Gaurabard, ou la ville des gaures, et ils y sont employés aux plus basses et aux plus viles occupations. Les gaures sont ignorants, pauvres, simples, patients, superstitieux, d’une morale rigide, d’un procédé franc et sincère, et très-zélés pour leurs rites. Ils croient la résurrection des morts, le jugement dernier, et n’adorent qu’un seul Dieu : ce qui pourrait faire croire que ce ne sont que des juifs ou des chrétiens dégénérés, dont la croyance est altérée par le mélange des opinions et les rites des anciens Perses. (Quoiqu’ils pratiquent leur culte en présence du feu, en se tournant vers le soleil, ils protestent n’adorer ni l’un ni l’autre. Le feu et le soleil étant les symboles les plus frappants de la divinité, ils lui rendent hommage en se tournant vers eux. On a sous le nom de Zoroastre des Oracles magiques ; Louis Tiletanus les publia à Paris en 1304, avec les Commentaires de Piéton Gemistus. Ils ont été imprimés plusieurs fois depuis.

ZOROBABEL, fils de Salathiel, de la famille des rois de Juda, gagna l’estime de Cyrns, qui lui lemit les vases sacrés du temple. Ce vertueux Israélite les renvoya à Jérusalem, et fut le chef des Juifs qui retournèrent en leur pays. Quand ils furent arlivés, Zorobabel commença à jeter les fondements du temple, l’an 553 avant J.-C ; mais les Samaritains firent tant pai’leurs intrigues auprès des ministres de la cour de Perse, qu’ils vinrent à bout d’interrompre l’ouvrage. Le zèle des Juifs s’étant lalenti, ils furent punis de leur indifférence par plusieurs fléaux dont Dieu les frappa. La 2° année du règne de Darius, flis d’Hystaspes, il leur envoya les prophètes Aggée et Zacharie, pour leur reprocher le mépris qu’ils faisaient de son culte, et leur négligence à bâtir son temple. Zorobabel et tout le peuple reprirent avec nne ardeur admirable ce travail interrompu depuis l i ans. Zorobabel présidait à l’ouvrage, qui fut achevé l’an 313 avant J.-C. La dédicace s’en lit solennellement la même année.

ZOSIME, chimiste du iii° siècle, né à Panopolis en Egypte. Parmi les divers manuscrits grecs qu’il a laissés, on cite ceux sur la composition des deux ; sur la vertu des interprétations ; sur l’art sacré et divin ; Si » ’les instruments et les fourneaux. Zosime jouit d’une grande réputation dans la science qu’il professait.

ZOSIME, pieux soliaire qui porta la sainte eucharistie à Marie Egyptietme [voij. ce nom). On ne connaît de sa vie que ce qui en est rapporté dans celle de celte illustre pénitente.

ZOSIME, comte et avocat du fisc sous l’empereur Théodose le Jeune, vers l’an 410, composa nne Histoire des empereurs, en 6 livres, depuis Auguste jusqu’au v siècle, dont il ne nous reste que les 3 premiers livres et le commencement du 6^ La plus belle édition est celle d’Oxford, l(i7 !), in-8. Cellariiis en a donné une bonne en 1696, en grec et en latin, et le président Cou-in l’a traduite en français. Zosime, zélé païen, peint avec des cou-