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LE TIBET

déploient une grande pompe, et font un grand bruit de trompettes et d’instruments de musique.

Hiérarchie lamaïque. — Il y a des degrés entre les moines. Ceux qui sont officiellement reçus membres de la confrérie ont le titre de Gué-long ; au-dessous d’eux sont les Gué-tsoul, novices du 2e degré, et les Gué-nyen, novices du premier degré. Parmi les grades supérieurs appliqués aux plus savants, nous citerons seulement les Khan-po, qui sont les directeurs de monastères, les « abbés » du Tibet.

Quand au titre si connu de Lama qui signifie « supérieur » (sk. gourou), les Européens et quelquefois les Tibétains eux-mêmes l’appliquent à tous les moines ; mais il convient seulement à quelques hauts dignitaires dont il nous reste à parler.


§ 2. — LAMAS

Lamas renés. — Il y a, parmi les moines tibétains, spécialement parmi les Khan-po, une classe particulière d’individus considérés comme des incarnations de Bodhisattvas se perpétuant dans une série indéfinie d’existences. Les Mongols les appellent Khoubilghan (transformés) ou, en raison de leur haute dignité, Khoutouktou (éminent), les Tibétains Tse-rab-lama (lama à existences