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RELIGION. CROYANCES ET PRATIQUES

généralement fixée à la base dans un monceau de pierres. L’étoffe porte diverses sentences entourant quelquefois le « cheval aérien » ; elle s’appelle Dartchog, et la hampe porte le nom de Lab-tse. Souvent l’étoffe est remplacée par une touffe de crins de yak. Quelquefois un simple tas de pierres suffit pour apporter la félicité au voyageur. Ceux qui passent les défilés des montagnes ne manquent jamais d’y apporter la leur. Quand on a atteint le point culminant d’un col (la), on prononce les mots gsol-lo, gsol-lo[1] ; ce qui revient à dire aux esprits : Merci pour les dangers évités ! protection pour le reste du trajet !

Tchorten. — On rencontre aussi au Tibet un grand nombre de monuments appelés tchorten, (sk. tchaitya), variant de trois à cinq mètres de hauteur, atteignant quelquefois jusqu’à dix mètres, qui sont des tombeaux renfermant les restes de quelque saint, ou de simples autels surmontés d’une niche au-dessus de laquelle s’élève une coupole. Le passant y dépose dévotement quelque offrande, le plus souvent un tsa-tsa, morceau d’argile pétri en forme de tchorten ou de Bouddha. Il s’en vend de tout faits ; mais on peut les façonner soi-même. Les tchorten correspondent aux tchaitya et aux stoupa de l’Inde.

  1. Littéralement : je prie ! je prie !