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RELIGION. CROYANCES ET PRATIQUES

pieds, tenant le vase à aumônes, les chairs peintes en rose ou en rouge ; il a au pied de son trône l’oiseau sacré appelé en sanscrit Hansa (l’oie ou le cygne).

Dhyâni-bodhisattvas, Padmapâni. — Chaque Dhyâni-bouddha forme une famille ; il a une épouse (sk. Târâ, étoile) et un fils. Ce fils est un « Bodhisattva de la contemplation » (sk. Dhyâni-bodhisattva), et répond à un « Bodhisattva humain » comme le Dhyâni Bouddha répond à un Manouchi-bouddha. De même qu’il y a cinq Dhyâni-bouddhas, il y a cinq Dhyâni-bodhisattvas. Nous ne les énumérerons pas tous ; nous ne parlerons que de celui qui est le fils d’Amitâbha et de sa Târâ, Pândarâ.

Il s’appelle Padmapâni (sk. qui a un lotus à la main) ; il est ordinairement représenté debout comme les autres Dhyâni-bodhisattvas, entouré d’une auréole, tenant dans chaque main la fleur dont il a emprunté le nom. Ses chairs (visage, buste, bras, pieds) sont peintes en rouge ou en rose comme celles de son père Amitâbha et de sa mère Pândarâ.

Ce qui fait la haute importance de Padmapâni, c’est qu’il est le reflet d’Avalokiteçvara, le bodhisattva réputé le patron du Tibet. Padmapâni est à Avalokiteçvara ce que Amitâbha est à Çâkyamouni ; mais la confusion est plus grande