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LE TIBET

porte le deuil en supprimant tel ou tel ornement dans la toilette, surtout dans celle des femmes, pendant un temps plus ou moins long, selon le degré de parenté.

Il y a une exception pour la sépulture des lamas et des personnages réputés saints ; leur corps est brûlé solennellement, et leurs cendres recueillies sont, ou bien jetées dans l’eau courante, ou façonnées en petites boules que l’on conserve comme un objet de respect et une sorte d’amulette.

Politesse tibétaine. — Les Tibétains sont liants et entrent facilement en relations. Nous citerons deux traits de leur politesse. On ne s’aborde pas, on ne fait pas une visite ou un envoi quelconque sans offrir un khata ou « écharpe de félicité, » petite pièce de soie de mince valeur. On peut y joindre un présent de plus grand prix ; l’offrande du khata, seul ou non, est de rigueur : on n’envoie pas une lettre sans l’accompagner d’un khata. Aussi a-t-on toujours sur soi une petite provision de cette sorte de mouchoir. L’autre particularité à citer est le mode de salutation ; en même temps qu’on ôte son chapeau, on tire la langue et on se gratte l’oreille.

Divertissements, danse. — Les Tibétains sont remplis d’entrain et de gaieté ; ils aiment le bruit et le mouvement. La danse surtout est un de leurs grands divertissements ; il n’y a point de fête sans