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LE TIBET

fermentée faite avec de l’orge. Les bergers s’en préparent une semblable avec du lait aigri.

Moyens de locomotion ; voyages. — Les routes sont fort peu entretenues au Tibet ; surtout elles présentent fréquemment des passages très difficiles dans les montagnes et traversent des fleuves et des torrents ; les chutes de neige viennent souvent accroître les obstacles. On ne fait pas grand usage de voitures ; les voyages s’exécutent surtout à dos de cheval, d’âne et de mulet ; les moutons et les yaks portent les bagages. Quand la neige a rendu les chemins impraticables, on envoie des yaks en avant pour la piétiner et frayer un sentier. Les précipices et les fleuves se traversent au moyen soit de bacs, soit de ponts. Les ponts sont de plusieurs espèces ; il y en a en fer, en bois, en corde. Les premiers sont appuyés sur des chaînes tendues d’une rive à l’autre. Les ponts en bois consistent en de simples poutres qui s’appuient sur les deux bords dans le cas où ils sont assez rapprochés l’un de l’autre. Dans le cas contraire, une première série de poutres s’avance de chacun des bords au-dessus du fleuve ; une deuxième série, superposée à la première, s’avance encore davantage au-dessus de l’abîme, et ainsi de suite, jusqu’à ce que l’écartement soit assez faible pour que l’on place les dernières poutres qui remplissent le vide. Il existe cependant, notamment aux environs de Tsiamdo,