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GÉOGRAPHIE POLITIQUE. ÉTAT SOCIAL

La capitale du Tsang est Chi-ga-tse ou Digartchi[1] (4,952 mètres) près du Tsang-bo, sur la rive droite à l’extrémité de la vallée du Painom qui est assez large, mais enfermée dans des montagnes escarpées. La population est de neuf mille âmes. Sur la pointe d’un des rochers s’élève la forteresse avec une garnison de cinq cents hommes ; un peu au sud-ouest, sur la hauteur, mais dans une position abritée, Tachiloumpo, résidence du second pontife tibétain. Quatre routes se croisent à Digartchi : l’une se dirige vers le Népal et le Bengale au sud, une autre vers le Ladak et le Tibet occidental à l’ouest, une troisième vers Lhassa et le Tibet oriental à l’est, la quatrième vers le plateau du Tibet et la Mongolie au nord.

Les autres localités remarquables sont Djang-la-tché avec un fort et un monastère, au-dessus du Confluent du Raka ; le fleuve y devient navigable. Plus à l’ouest est Tadoum, où il y a un monastère ; au sud du fleuve, Dingri-Meidan (ou Tengri-Meidan) où se livra une bataille en 1792, et Sa-skya, célèbre par son monastère.

La province de Ou a pour capitale Lha-sa (terre des bons génies), première ville du Tibet et siège du gouvernement central, sur le Ki, affluent de

  1. La véritable orthographe et la prononciation de ce nom ne sont pas bien connues.