Page:Feer - Le Tibet.djvu/11

Cette page a été validée par deux contributeurs.
7
GÉOGRAPHIE. PRODUCTIONS

Europe ; il est suspendu au massif himâlayen comme les cantons helvétiques au massif alpin. Mais les Alpes asiatiques sont bien plus hautes que les Alpes européennes, et l’altitude du Tibet est de beaucoup supérieure à celle de la Suisse.

Le système himâlayen est formé de trois chaînes parallèles (méridionale, centrale, septentrionale), qui s’écartent de plus en plus en s’avançant vers l’est et décrivent un arc de cercle dont la convexité, tournée vers le midi, s’avance jusque vers le 28e de latitude boréale, tandis que les deux extrémités remontent au nord jusque vers le 36e de latitude et s’avancent à l’ouest jusque vers le 73e, à l’est jusque vers le 100° de longitude orientale. Les chaînes septentrionale et centrale sont comprises tout entières dans le Tibet, la chaîne méridionale ne l’est qu’en partie. Elles se traversent toutes les trois par un assez grand nombre de cols ou défilés appelés la en tibétain : nous citerons le Mariam-la, le Ka-la, le No-la, le Khamba-la, le Tipta-la (4,760 m.)[1], dont le passage est toujours plus ou moins dangereux. Les sommets tibétains les plus élevés sont le Gang-ri (Kailâsa des Hindous, 7,654 m.), dans la chaîne septentrionale, et le Kantchendjonga (8,582 m.), dans la chaîne méridionale.

  1. Les nombres exprimés en mètres donnent l’altitude, c’est-à-dire la hauteur au-dessus du niveau de la mer.