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orné d’une foule de pierreries, de corail, de perles, de rubis, de diamants, de cristal, de jaspe, de saphir, de rubis. Tel était l’éclat de ce trône que le roi et les gens de sa suite ne furent pas capables de le regarder.

Ensuite, le roi, ravi de cette trouvaille, eut le désir de faire porter le trône dans sa résidence royale, et donna des ordres en conséquence à la troupe de ses serviteurs. Les ordres donnés, les serviteurs firent plusieurs tentatives pour enlever le trône ; mais le trône ne bougea pas de place. Une voix retentit alors dans les airs, disant : Ô Roi, donne diverses étoffes, des ornements et autres objets, rends un culte à ce trône, fais-lui des offrandes et des sacrifices ; alors le trône s’enlèvera. — Le roi, ayant entendu ces paroles, agit ainsi, et le trône s’enleva sans difficulté.

Ayant donc fait porter le trône dans sa ville royale appelée Dhârâ, il l’établit dans la salle du conseil ornée de colonnes en or, en argent, en corail, en cristal. Puis le désir lui vint de siéger sur ce trône ; il appela des savants, fit choisir un moment de bon augure, et donna aux gens de service l’ordre de faire tous les préparatifs du sacre. Dès