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ABRENATION ! Exclamation provoquée par un sentiment de dégoût, d’horreur.

ABREVOU, s. m. Abreuvoir. « Le bistreau a mené les buffs à l’abrevou. »

ABSENCE, s. f. Folie, démence. « Tiau l’houme a dau mouments d’absence. »

ACABAUDI, e, adj. Triste, souffrant. « Quon iontrit chez lé, y la trouvit toute acabaudie. »

ACABAUDIR (s’), v. pr. S’étendre, se coucher.

ACACHE, adj. des deux genres, Pressé, tassé.

ACAF’GNOUNER, v. a. Mettre en chiffon.

ACCASSER (s’), v. pr. Se dit d’un liquide qui n’a pas été filtré et dont les corps solides qui y sont mélangés se séparent.

ACCIPER, v. a. Prendre subtilement, soustraire.

ACCOTE, s. f. Béquille. « Marcher avec ine ou bé deu z’accotes. »

ACHER, v. a. Abandonner, haïr. « Si tu cote à thiau nic la mère l’achera. »

ACHEYER, v. a. Même sens que acher :

« Lé moine et lé curé grouillant de sainte onvie
« De lou faire acheyer quielle damnable vie. »
(Lez bon et béâ prepou dau boun’home Bretau.)

ACORNIR, v. pr. Être abattu par la maladie, cassé par la vieillesse, épuisé par les excès.

ACOYAUD, s. m. Bout de chevron d’un toit, prolongé en dehors de l’aplomb du mur pour rejeter les eaux en avant.

ACUCHAILS, s. m. pl. Ce qui reste au fond des vases lorsque le liquide qu’ils contenaient n’avait pas été filtré.

ADÈQUE, loc. À quoi.

ADOLER, v. a. Orner, arranger avec soin, avec goût.

ADRET, tte, adj. Adroit.

ADRIGAIL, s. m. Les diverses pièces qui servent à un même objet ; le mobilier d’une ferme.

AFFOUGE, adj. Se dit du feu qui ne peut s’allumer parce qu’il manque d’air.

AFFREDEILLOUX, se, adj. Frileux.