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DE LA NÉVROTOMIE PLANTAIRE

complètement dans la région malade, grâce à de minces filets nerveux qui accompagnent l’artère plantaire ; grâce aussi aux fibres récurrentes, dont j’ai donné plus haut l’explication, et que je n’ai pas besoin de rappeler ici ; grâce enfin à l’intermédiaire de la peau qui étant toujours en communication directe avec le système nerveux, ne cesse pas d’exercer sa fonction d’organe sécréteur de la corne.


ACCIDENTS


Les accidents les plus communs et en même temps les plus graves qui succèdent à la névrotomie sont principalement la chute du sabot, le ramollissement du tendon et sa rupture consécutive.

Le premier de ces accidents, toujours dû à une désorganisation gangréneuse des tissus sous-jacents à la corne, a été signalé pour la première fois par les vétérinaires anglais ; en France aussi, on l’a observé plusieurs fois. Il provient le plus souvent de l’oubli que l’on fait des précautions prescrites pour l’opération ; quand, par exemple, on sectionne les deux nerfs au-dessus de l’articulation métacarpo-phalangienne ; quand on pratique ces deux sections en même temps, sans laisser entre les deux opérations le temps exigé, ou bien enfin quand on rend trop promptement l’animal à son travail.