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DE LA NÉVROTOMIE PLANTAIRE

agglutinatif, ou un simple pansement, que l’on maintient par un bandage modérément serré. Au bout de deux ou trois jours, ce bandage peut être enlevé et si la plaie ne se réunit pas par première intention, elle entre en suppuration et suit les phases ordinaires des plaies suppurantes ; quelquefois même on entoure la région opérée d’une étoupade qu’on imbibe constamment d’eau fraîche. Quoi qu’il en soit, au bout d’une quinzaine de jours, on peut considérer la guérison comme étant complètement effectuée quelque marche qu’ait suivie la plaie. Néanmoins, on doit attendre un mois et même davantage s’il se peut, avant de rendre l’animal à son travail, car plus on attend, plus on évite les chances d’accidents. On doit aussi éviter pendant cette longue période, de conduire l’animal à la prairie, où il est exposé à faire des mouvements trop brusques ; il vaut mieux le laisser à l’écurie dans une liberté complète.

Si la névrotomie doit être pratiquée sur plusieurs branches, on doit mettre entre chaque opération un intervalle de dix ou quinze jours au moins. De cette manière, la région malade ne se trouve pas privée d’un seul coup de sa vitalité ; les anastomoses nerveuses ont le temps de la rétablir, de telle sorte que la nutrition n’est jamais complètement suspendue dans le pied. Si on doit opérer sur deux membres, la première fois on fait la section d’une branche sur chacun d’eux et la deuxième fois on sectionne les deux autres. La névrotomie sur les membres postérieurs est en général plus