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DE LA NÉVROTOMIE PLANTAIRE

phalangienne. Cela fait, au moyen d’une plate longe dont l’anse embrasse le sabot et dont le nœud est au talon, on fait tenir par un aide la région phalangienne fortement tendue. De plus comme l’opération promet d’être fort douloureuse, il est prudent de mettre un tord-nez comme dérivatif. On va même jusqu’à conseiller les anesthésiques.

Après avoir, au préalable, bien déterminé le lieu de l’opération, le chirurgien coupe les poils sur ce point ; puis, prenant le bistouri convexe de la main droite, il fait une incision longitudinale de la peau, c’est-à-dire dans la direction du nerf, et cela dans une étendue de quatre centimètres environ ; seulement si on connait bien l’anatomie de la région, une incision de deux à trois centimètres peut suffire et alors non-seulement la cicatrisation est plus prompte, mais l’opération est moins désagréable à l’œil. La peau incisée, on isole bien le nerf des parties environnantes, surtout des vaisseaux qui l’accompagnent et afin de le disséquer plus facilement, on le soulève ensuite avec l’aiguille courbe aplatie qui sert aussi à passer sous le nerf un fil avec lequel on l’embrasse par un nœud.

Ainsi détaché, on le coupe en haut d’abord, puis en bas de l’incision, de manière à en retrancher environ trois centimètres ; on comprend que la première section doive se faire d’abord en haut, car cette opération étant très douloureuse, lorsqu’on pratique la deuxième, le nerf n’étant plus en rapport alors avec les centres nerveux, l’animal ressent peu de douleur. Je dis peu,