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DE LA NÉVROTOMIE PLANTAIRE

tanément, le cheval pointe tantôt d’un pied, tantôt de l’autre, et le temps d’appui sur chacun d’eux est toujours très court. Les membres postérieurs s’engagent sous le centre de gravité en même temps que les reins se voussent, le décubitus devient fréquent et est souvent le point de départ de terminaisons funestes. Quand l’animal sort de l’écurie, ses membres antérieurs sont très raides, ses épaules chevillées et ses pieds rasent le sol ; il fléchit sur ses boulets et quelquefois même il butte et tombe. Cependant, à mesure qu’il s’échauffe, on voit les membres récupérer peu à peu leur souplesse qu’ils semblaient avoir perdue, les épaules paraissent plus libres et les allures finissent par être plus relevées. Mais dès qu’il est refroidi, tous les symptômes précédents reparaissent avec la plus grande intensité.

En résumé la symptomatologie de la maladie naviculaire est caractérisée : 1o par l’absence d’altérations physiques appréciables extérieurement auxquelles on puisse rattacher comme à leur cause suffisante l’attitude du pointer et la claudication. — 2o Plus tard, le sabot accuse le plus souvent soit par des cercles, soit par son resserrement, soit par des bleimes, la maladie profonde qui l’affecte ; de plus les tendons et les muscles du membre s’altèrent fortement. — 3o Enfin, à une époque encore plus avancée, la difficulté des mouvements des membres antérieurs imprime aux allures, un cachet particulier tout à fait pathognomonique, qui caractérise si bien la maladie naviculaire, qu’il est impossible de